Callianthus végétalise : l’aubépine, un porte bonheur ?

 

L’aubépine crataegus monogyna ( hawthorne en anglais ) appartient à la famille des Rosacées, comme les pommiers et les cerisiers par exemple. Elle fait partie du genre Crataegus qui regroupe les arbustes à épines que l’on appelle communément aubépines mais dont il existe d’autres espèces ( l’azérollier d’Espagne par exemple ), reconnus pour leur bois solide ( du grec kratos : force ).

 

On l’appelle également épine blanche pour éviter la confusion avec un arbuste qui lui ressemble, le prunellier –prunus spinosa– ; ce dernier, avec son bois plus foncé est surnommé épine noire. On trouve notre aubépine jusqu’à 1700 mètres, elle pousse partout, n’a pas vraiment d’exigences de terrain. Ses feuilles sont comestibles crues et cuites. Ce sont des feuilles simples, bien découpées. Son fruit, rouge et charnu est appelé cenelle et est également comestible, c’est d’ailleurs la partie comestible la plus répandue chez l’aubépine.


Usages :

La cénelle peut être utilisée pour faire des compotes. Elle se marie très bien avec la pomme selon Christophe de Hody, le célèbre herbaliste du Chemin de la Nature (liens en fin d’article). Il partage également son idée originale : faire sécher les cénelles pour ensuite les réduire en une poudre qui pourra être mélangée avec de la farine dans la réalisation de cakes, de tartes etc. Les fruits sont aussi comestibles, en général à partir de septembre lorsqu’il sont relativement mous.

Le bois de l’aubépine est également très utile, notamment dans la confection d’objets à main, comme nous l’avons expliqué plus haut, c’est un bois très solide.


Propriétés :

Parmi ces propriétés on retrouve cette plante notamment pour ses propriétés tonicardiaques, en améliorant la cardiovascularisation du coeur. Elle calme les spasmes et calme de façon générale. Elle facilite le sommeil et calme l’anxiété.

La cenelle contient des tanins qui permettent de lutter contre les maux de gorges par exemple.


Histoire :

L’aubépine, dans l’Antiquité, est l’attribut de la déesse Cardea, qui est …. la déesse protectrice des portes!

En effet, avec son baton d’aubépine, elle éloigne les esprits malveillants de l’Antiquité, les stryges, des créatures qui se nourrissent du sang des nouveaux nés et veulent entrer dans leurs chambres.


Arrêt sur image pour comprendre comment Cardea devient la déesse des portes

Janus, le dieu bi-front – à l’origine du mois de janvier car passant d’un visage à l’autre comme d’une année à l’autre- tombe amoureux d’une jeune nymphe : Carna. Malgré l’étymologie de son nom évoquant la chair, elle n’est pas du tout intéressée par l’aspect charnel des relations humaines.

Son stratagème, lorsqu’un prétendant s’approche un peu trop près, consiste à feindre de céder à ses avances puis, au dernier moment, de courir se cacher au fond d’une grotte pour ne pas être retrouvée. Tout cela marche à merveille…jusqu’à ce qu’elle tombe sur le dieu aux deux visages, à qui rien n’échappe, surtout pas l’entrée d’une cachette.

Janus, pour la « remercier » de lui avoir confié sa virginité lui offre un rameau d’aubépine et la consacre déesse protectrices des portes romaines.

Donc, la prochaine fois que vous tombez sur un arbuste ou que vous voyez une branche d’aubépine au sol, inspirez, expirez et faites un voeu. Ramassez la branche tombée et posez-là dans votre plus beau soliflore, non loin de votre porte d’entrée.

Vous voilà reliés à l’aubépine maintenant que vous pouvez la nommer, la reconnaitre et que vous connaissez son histoire.


 
 

Partagez cet article si il vous a plu !

 
 

D’autres idées de lecture


 
Précédent
Précédent

Victoria regia : un nénuphar à l’histoire singulière

Suivant
Suivant

Callianthus végétalise : l’achillée millefeuille, aussi douce que divine